Osaka – Les niwa du Naniwa

Les Japonais, des passionnés de jardinage? Oui, sûrement. Un hobby qui s’élève parfois en art lorsque l’on voit les prouesses de certains. Au Japon, le manque d’espace dans les villes fait de la possession d’un jardin (niwa), un luxe.

Mais cela n’empêche pas les Japonais de faire pousser tout ce qui peut se cultiver…en pot. Et la culture en pot fleurit le plus souvent devant le pas de la porte, sur le trottoir, et même dans les espaces verts publics.

Le moindre espace est verdit, peut-être pour oublier le bitume? Nous habitons un quartier qui ressemble beaucoup à nos banlieues françaises, et ici, les petits jardins sur le pas de la porte sont légions, voir une religion!

Chacun y va de son petit camelia, son petit rosier, ses petites pensées et d’autres plantes dont je ne connais pas le nom. C’est parfois très modeste, mais le vert est bien là.

Et parfois, on croirait qu’une forêt a trouvé son terreau sur le tapis d’entrée. C’est souvent un peu le fouilli et on ne sait plus très bien ce qui est encore taillé de ce qui est sauvage. Veut-on se cacher derrière un rideau de verdure, voir la nature chaque jour à sa fenêtre?

Le plus triste, ce sont lorsque les plantes poussent seules, on ne sait plus trop si quelqu’un s’en occupe, si l’intérêt est toujours là, si même la vie qui habite les plantes habite encore la maison?

Mais, de temps en temps, les propriétaires sont tellement doués que le vert des pouces a déteint sur toute la main, et ce sont des vraies sculptures végétales que l’on peut admirer! Je me demande si ce ne sont pas là les oeuvres de vrais jardiniers, dont la passion a pris racine jusque devant la maison.

Ainsi, lorsque l’on s’est promené cette après-midi dans nos rues, on est tombé sur une véritable exposition de bonzai: il devait y en avoir une bonne vingtaine, dont quelques uns de plusieurs dizaines d’années! Ils étaient très bien entretenus et on pouvait voir les bourgeons des prochaines fleurs sur certains. C’était vraiment impressionnant :)

Moi aussi, la passion de la pousse m’a prise! Mais j’ai gardé mes bruyères, mes belles de jour et mes fraisiers pour le mètre carré de jardin que nous avons. Appartient à la voisine ce qui est devant notre maison. D’ailleurs, on ne sait parfois plus très bien qui fait pousser quoi…

Ces petits niwa ne sont pas une spécificité du pays du Naniwa, l’ancien nom d’Osaka devenu aujourd’hui le quartier de Namba (Naniwa-ku). Mais les quartiers résidentiels regorgent des ces écrins verts. Alors prenez vos bicylettes et parcourez les rues qui vous semblent les plus ennuyeuses.

Et vous, faîtes-vous pousser tout ce que vous trouver de graines et turbercules? Vivement le printemps pour de nouveau revoir des jardins d’Eden dans nos rues!!

難波には裏庭には二羽、庭には二羽鶏が居る: Naniwa ni wa ura niwa ni wa ni wa, niwa ni wa ni wa niwatori ga iru. Dans le Naniwa, il y a 2 poules dans le jardin de derrière, et 2 dans le jardin de devant.