Kyoto – Nagaoka Tenmangu

A peu près 10min au sud-ouest de Kyoto via les trains Hankyu se trouve Nagaokakyō (長岡京市), un endroit où j’ai toujours voulu m’arrêter mais eu jamais l’occasion. Nagaokakyō fut brièvement une capitale à l’époque Heian (8e s.), avant que l’actuelle Kyoto ne le soit à son tour. La ville est aussi évoquée dans les Contes d’Ise, qui relatent les relations amoureuses d’un grand poète et autres histoires de la cour à cette période. Si on combine un softpower d’ancienne capitale avec un livre que j’ai lu et qui fait légèrement office de guide touristique de l’époque, y a de quoi piquer ma curiosité.

L’occasion d’aller à Nagaokakyō s’est présentée avec Eva et Laura pour visiter le sanctuaire Nagaoka Tenmangu (長岡天満宮). Ce sanctuaire shinto est dédié à Tenjin (天神様), divinité de la culture, qui, avant sa promotion au rang de kami, était Sugawara no Michizane (菅原道眞), simple mortel comme vous et moi. Enfin un peu moins simple vu que c’était un érudit avec un poste de boulot intéressant, genre ministre d’empereur. Bref, j’aime bien les Tenmangu et celui de Nagaoka a le charmant attribut d’avoir une grande allée d’azalées rouges “Kirishima Tsutsuji” (霧島ツツジ) à son entrée. Avril est justement la floraison et la scène claque bien.

Y avait du monde pour un samedi pendant la pleine floraison, on s’en serait douté. Mais pour cette journée qui sentait bon l’été et un ciel miraculeusement bleu, c’était endurable. Le sanctuaire a un très beau jardin, et apparemment, quelques recoins sympa moins bondés. Je dis apparemment car j’ai écourté ma visite, c’était vraiment galère avec une poussette (prévoyez un porte-bébé si vous êtes parents). NB: l’endroit n’est pas bébé-friendly (pas de table de change dans les toilettes), ni poussette friendly (y a du gravier partout).

Est-ce que sans les azalées, le sanctuaire vaut le coup? Oui. Vous pouvez avoir une idée en regardant les photo d’Eva et Laura. Le sanctuaire en lui-même est intéressant. En été, il y a plein d’érables d’un beau vert (on dit ao momiji, ao voulant dire bleu/vert) qui promettent un joli spectacle en automne. Et puis, c’est toujours un nouveau goshuin (sceau sacré) à inscrire dans votre carnet :) En tout cas, je reviendrai fin Octobre pour profiter de Nagaokakyo en explorant plus de temples et sanctuaires, sous les érables en feu. bonus: à Nagaokakyo, il y a Unir, un excellent café dont la propriétaire est de la ville.